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Des villes plus intelligentes grâce à une nouvelle infrastructure de réseau

Légende de la photo : Ritch Dusome, président et directeur général du CENGN, parle des futures retombées de l’infrastructure intelligente au sommet 2017 du CENGN.

Une nouvelle infrastructure de réseau qui vise à créer des villes intelligentes devrait permettre d’accroitre considérablement l’efficacité, la rentabilité et la variété des programmes et des services municipaux. Contrairement à l’approche traditionnelle où les fournisseurs de services construisent leur propre infrastructure pour chaque client commercial ou résidentiel, l’infrastructure ouverte et programmable de la ville intelligente, commandée par un réseau défini par logiciel (RDL), constitue une excellente solution de rechange. Cette nouvelle technologie a été démontrée avec succès à l’OPNFV Summit qui a eu lieu à Berlin, en Allemagne, et plus récemment à Ottawa par le Centre of Excellence in Next Generation Networks (CENGN) et ses partenaires Juniper Networks et Inocybe Technologies.

Dans le modèle actuel de réseaux privés, chaque fournisseur de services reproduit l’infrastructure, notamment les multiples installations couteuses et dérangeantes de câbles optiques. En raison de la complexité de ces réseaux, du manque d’harmonisation ou d’automatisation, de l’incapacité à les mettre à l’échelle et de leur inaccessibilité pour la plupart des développeurs, les utilisateurs finaux paient au bout du compte plus cher pour des services limités et ont de longs délais d’attente.

Le CENGN, Juniper et Inocybe prévoient régler tous ces problèmes avec leur infrastructure ouverte de ville intelligente qui utilise les technologies de l’information et des communications de façon nouvelle et sécuritaire pour gérer les biens et les services municipaux. Cette infrastructure, qui appartiendrait à une collectivité ou à une ville et qui serait exploitée par un service public neutre chargé de la gestion des données ou par le service de TI de la ville, permettrait aux fournisseurs de services d’exploiter indépendamment leur partie du réseau et à la ville, d’offrir de nouveaux services. Ce modèle accroit l’efficacité des opérations municipales, améliore la qualité de vie des citoyens et favorise la croissance de l’économie locale.

Grâce à des technologies telles que le Network’s OpenContrail de Juniper et l’OpenDaylight d’Inocybe, n’importe quel service municipal peut mettre en œuvre les outils du RDL ouvert, programmable et normalisé. Il peut les utiliser à diverses fins pour un prix beaucoup plus bas : création rapide de services, mise à l’échelle, cybersécurité dynamique, portails libre‑service, ainsi qu’optimisation et rétablissement automatisés. Les nombreux fournisseurs de services peuvent exploiter et gérer indépendamment l’offre des services, et les utilisateurs finaux peuvent demander et obtenir sur demande des services de ville intelligente.

Selon le CENGN, les avantages dépasseront de beaucoup l’établissement d’une relation entre les ménages et les fournisseurs de services de télécommunications. Grâce à la mise en œuvre d’une infrastructure intelligente dynamique, les villes pourront optimiser la circulation des communications et de l’information portant sur les services communautaires comme les écoles, les réseaux de transport, les hôpitaux, l’électricité, l’eau, la gestion des déchets et l’application de la loi.

Cette infrastructure pourrait permettre d’offrir les services qui étaient auparavant considérés comme trop couteux ou irréalistes. Ainsi, une ville qui possède sa propre infrastructure intelligente pourrait créer un système de caméra connecté, une capacité que les services publics attendent depuis longtemps, particulièrement dans le secteur du transport en commun où les citoyens peuvent être vulnérables lorsqu’ils attendent à des arrêts d’autobus isolés.

Le CENGN prévoit développer encore plus l’infrastructure de ville intelligente. Comme cette infrastructure‑service a la capacité d’envoyer beaucoup plus d’information, il envisage des projets de transport intelligent, par exemple la gestion par le réseau de véhicules électriques sans conducteur sur l’autoroute et en ville. En plus de la conduite autonome, on pourrait créer des maisons et des bâtiments intelligents, où des milliers d’appareils, notamment pour le système d’éclairage, le système de chauffage, de ventilation et de climatisation, les compteurs d’énergie, les dispositifs de sécurité, les stocks, les capteurs et les appareils ménagers, sont connectés et automatisés en vue de leur utilisation quotidienne.

En plus d’améliorer le mode de vie urbain, cette nouvelle façon de commander les appareils réduira notre empreinte écologique. Ainsi, grâce aux données en temps réel collectées par les appareils GPS installés sur les véhicules publics, les capteurs de la circulation et de la température et les appareils de surveillance de la pollution, les citoyens pourront obtenir des renseignements en temps réel sur la circulation, la durée du trajet et la consommation d’énergie. La ville pourra ensuite offrir des services axés sur des mesures incitatives afin de favoriser les comportements écologiques.

Il faudra un certain temps avant qu’une infrastructure de ville intelligente pleinement intégrée devienne la norme au Canada, mais grâce à la collaboration du CENGN, de Juniper et d’Inocybe, nous faisons un pas de plus vers sa mise en œuvre qui nous apportera des avantages sur les plans de la sécurité, de la commodité, de l’écologie et de la prospérité.