Rseaux de centres d'excellence
Gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Une pellicule de pointe protège les parebrises contre les gravillons, la chaleur et le givre

Mention de source: Alchemy

Alchemy, entreprise en démarrage établie à Kitchener, en Ontario, collabore avec GreenCentre Canada pour fabriquer des parebrises plus sécuritaires et plus écologiques. 

La technologie des véhicules a beaucoup progressé depuis la Ford T, mais il semble qu’on ne puisse pas en dire autant pour celle des parebrises. Nombre des problèmes avec lesquels les conducteurs sont aux prises depuis près de 100 ans subsistent : gravillons, habitacle surchauffé en été et vitres givrées en hiver.

Alchemy, qui a été fondée par un groupe de diplômés en génie de la nanotechnologie de la University of Waterloo, utilise des matériaux du XXIe siècle pour résoudre ces problèmes vieux de 100 ans. ExoShield est une mince pellicule transparente qui protège les parebrises contre les gravillons, empêche le givre, améliore la visibilité et bloque les rayons ultraviolets afin que l’habitacle demeure plus frais, ce qui réduit la consommation de carburant des véhicules classiques, accroit l’autonomie des véhicules électriques et diminue les couts d’entretien en général.

Ce qui était au départ le sujet d’un projet de conception d’étudiants d’université de 4e année est devenu un produit commercial vendu en option à l’achat du véhicule, au même titre que les vitres teintées ou le traitement antirouille. Certains parcs de camions en Ontario et en Amérique du Nord l’utilisent aussi. Mais, pour prendre de l’expansion sur le marché, Alchemy avait besoin de réduire le cout de production et d’améliorer la performance du produit.

C’est alors que l’entreprise a décidé de participer à un nouveau concours, semblable à l’émission Dans l’œil du dragon, organisé par GreenCentre Canada (GCC). Financé par le gouvernement de l’Ontario, le programme InnovationHouse Chemistry Countering Climate Change (IHC4) collabore avec des chercheurs universitaires pour accélérer les découvertes à un stade précoce et avec des petites et moyennes entreprises (PME) pour réduire les risques associés aux technologies propres à un stade plus avancé et mettre à l’échelle ces technologies.

Alchemy et quatre autres entreprises ont été retenues parmi un groupe initial de 18 candidats. Le prix leur donne accès à deux laboratoires ultramodernes de GCC et à son équipe de chimistes, d’experts commerciaux et de spécialistes des affaires hautement expérimentés. Ces services lui auraient autrement couté jusqu’à 200 000 $  ̶  pour une petite entreprise, il s’agit d’une grosse dépense se répercutant sur le résultat net.

« Peu de personnes sont conscientes de l’énorme incidence que la chimie peut avoir sur la lutte contre les changements climatiques, explique Brian Mariampillai, directeur du développement commercial chez GCC. Elle ne réduit peut-être pas directement les émissions de CO2 à la cheminée, mais elle peut aider dans de nombreux cas à diminuer les couts et à favoriser l’adoption de technologies susceptibles de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’aider à lutter contre les changements climatiques. »

Les spécialistes de GCC travaillent avec Alchemy pour accroitre les capacités de protection de la pellicule et ramener le cout de production de 100 $ à environ 30 $ par parebrise.

« GreenCentre Canada possède le savoir-faire nécessaire pour modifier les caractéristiques chimiques de base de la pellicule, ce qui permettra de réduire le cout tout en préservant entièrement la transparence du parebrise, explique Chong Shen, directeur scientifique et cofondateur d’Alchemy. La pellicule permettra aussi de bloquer plus efficacement les rayons solaires infrarouges et de réduire par le fait même la quantité de carburant requise pour la climatisation. Une pénétration intégrale du marché devrait permettre de réduire de 500 000 tonnes les émissions de CO2 attribuables au remplacement des parebrises, de 160 000 tonnes celles attribuables à la climatisation et de 250 000 tonnes la quantité de verre envoyée dans les décharges chaque année. »

GCC donne également des conseils concernant la propriété intellectuelle et réalise en toute indépendance des validations et des tests qui seront utilisés pour obtenir l’homologation et étayer les arguments de vente et de marketing. 

« Grâce à l’aide de GreenCentre, nous espérons disposer d’un prototype d’ici juin 2017, puis poursuivre notre collaboration avec le centre pour optimiser la technologie de sorte qu’elle fonctionne exactement comme nous le voulons avant de lancer la production », précise M. Shen.

Le gouvernement fédéral a fait de l’essor de l’industrie des technologies propres une priorité nationale. Dans son budget d’avril 2017, il prévoyait de nouvelles dépenses de plus de 2,2 milliards de dollars pour les technologies propres, notamment un plus grand soutien à la démonstration, à l’adoption et à l’exportation des technologies énergétiques et environnementales canadiennes.  

« Le secteur canadien des technologies propres a créé plus de 55 000 emplois dans quelque 800 entreprises, principalement des PME, explique M. Mariampillai. Mais sans l’accès aux réseaux industriels, aux capitaux, aux données sur le marché et aux laboratoires et à l’équipement de pointe, les PME et les entrepreneurs pourraient bien ne jamais réaliser leur plein potentiel. Heureusement, nous avons des centres de commercialisation comme GreenCentre Canada, qui aident à fournir ce soutien essentiel. »