Legs du réseau des allergies, des genes et de l'environnement - Allergen
Financé de 2004 à 2020
allergen.ca/
Contributions des RCE
74.4 millions de dollars
Nombre de partenaires
139
Contributions des partenaires
122,6 millions de dollars
Siège social
Université McMaster, Hamilton (Ontario)
Les affections telles que l’asthme, le rhume des foins, les allergies alimentaires ou l’anaphylaxie (laquelle peut causer la mort) envahissent les pays industrialisés et le Canada est l’un de ceux où le problème s’aggrave le plus. Les affections allergiques touchent un Canadien sur trois et coutent des milliards de dollars chaque année au système de soins de santé et à la société. Le lancement du Réseau des allergies, des gènes et de l’environnement (AllerGen) a donné aux chercheurs de l’ensemble du pays et de différentes disciplines une occasion unique de travailler au sein d’équipes nationales et internationales avec des partenaires du secteur public et du secteur privé dans le but d’améliorer la santé publique et d’accélérer la commercialisation des solutions. Cette initiative de collaboration aide aussi le Canada à contrer une pénurie critique d’allergologues, d’immunologues, de cliniciens-chercheurs, ainsi que de professionnels de la santé et d’enseignants dans le domaine des allergies.
AllerGen était un réseau national comptant plus de 200 chercheurs, 1 434 étudiants actifs et anciens et près de 200 partenaires et collaborateurs (notamment des universités, des hôpitaux, des entreprises, des organismes gouvernementaux, des organismes de bienfaisance, des conseils scolaires et des organisations professionnelles). Son objectif était d’élaborer une intervention coordonnée pour réduire le nombre de cas de maladie, le taux de mortalité et les couts socioéconomiques qui découlent des affections allergiques. Les participants au réseau constituaient la masse critique des ressources et d’expertise nécessaire pour élaborer des stratégies de prévention, des tests de diagnostic, des traitements, des médicaments, des politiques publiques et des moyens d’informer les patients.
Quelques résultats
- L’étude CHILD (Canadian Healthy Infant Longitudinal Development), financée par AllerGen et à laquelle participent 3 500 enfants dans l’ensemble du Canada, continue de générer des résultats découlant de l’analyse des données et des échantillons biologiques. De nouvelles données ont montré que des nourrissons de trois mois présentant un faible taux de quatre types de bactéries intestinales ont un risque beaucoup plus élevé de souffrir d’asthme; il s’agit donc de la première étude qui établit un lien de cause à effet entre les bactéries intestinales du nourrisson et le développement de l’asthme chez les enfants.
- Selon les données de deux études publiées en 2016, les enfants d’un an dont la mère a consommé un fruit par jour pendant la grossesse ont obtenu de meilleurs résultats à des tests de développement que les enfants dont la mère ne l’avait pas fait. De plus, les enfants dont la mère a consommé des boissons sucrées artificiellement durant la grossesse pourraient présenter un risque plus élevé de souffrir d’obésité.
- Selon les données recueillies pendant quatre ans dans le cadre du registre Cross-Canada Anaphylaxis REgistry (C-CARE) d’AllerGen, le taux d’anaphylaxie chez les enfants a doublé pendant cette période. Le registre a également contribué à cerner des déclencheurs alimentaires communs menant à une réaction anaphylactique (les arachides chez les enfants, et les mollusques et les crustacés chez les adultes), à déterminer le taux de récidive de l’anaphylaxie chez les enfants (18 %) et à établir le constat d’une sous-utilisation marquée des auto-injecteurs d’épinéphrine.
- Des chercheurs d’AllerGen ont permis de démontrer comment les gaz d’échappement des moteurs diésel et des allergènes inhalés peuvent provoquer des modifications moléculaires des tissus pulmonaires des personnes susceptibles de développer des allergies, ce qui permet de mieux comprendre l’incidence de la pollution de l’air sur le développement et la progression des maladies respiratoires allergiques, notamment l’asthme.